La porte se referma, le laissant dans le noir, comme dans le cercueil auquel il n'aurait pas droit. Un peu d'attente, puis l'eau commença à entrer.Il frissonna, comme tétanisé par l'eau glacée. Il rajusta son masque. Les bouteilles d'oxygène qui lui sciaient le dos devinrent plus légères. « Un poids plume », disait toujours l'instructeur qui l'avait formé, dans un grand éclat de rire.
Ce se souvenir lui arracha un sourire. Les portes étranges s'ouvraient doucement, sans un bruit. Le sous-marin glissait doucement vers sa destination. À tâtons, il se dirigea vers le tube numéro 4, récupéra son tracteur Murène et sa charge. Puis, branchant son gyroscope à fibre optique et son compas lumineux, il se laissa porter vers la pointe rocheuse.
La grande bleue, immense et froide, s'étendait devant lui. Il avait de plus en plus froid, malgré ses mouvements et sa combinaison. Il ferma les yeux, rêvant de chaleur, sans arriver à se réchauffer.
Dix minutes plus tard, il avait déjà parcouru trois nautiques. La pointe approchait. Il sortit la tête de l'eau un instant et observa la grève. La chance était de son côté. La houle était légère. Elle léchait les pentes abruptes. Il repéra facilement son point d'attache, une petite excroissance avec un méplat creusé par la houle. Il calcula sa trajectoire et replongea en silence.
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